Le Réseau national des Collèges doctoraux (RNCD) a mené en 2021 une grande enquête de terrain, croisant les regards des doctorants et des encadrants sur les pratiques de la formation doctorale en France. Yvon fait pour vous le point sur les grandes lignes du rapport de cette enquête.
Menée avec 11 545 doctorants et 5 831 de leurs encadrants, l’enquête « Le doctorat en France : Regards croisés sur la formation doctorale » aborde différents sujets allant de la vision du doctorat à l’encadrement doctoral en passant par la préparation du devenir professionnel en contexte de pandémie.
Améliorer l’attractivité du doctorat
« La France est en recul par rapport aux pays de l’OCDE » selon les conclusions de l’enquête. Alors que la recherche « repose largement sur le doctorat », il n’y a que 0,6 % de docteurs dans la population âgée de 25 à 34 ans en France.
C’est donc pour renforcer la recherche française et pour améliorer la reconnaissance de l’attractivité du doctorat en France que le RNCD a décidé de lancer cette enquête en 2021.
Un constat globalement satisfaisant
Voici quelques-uns des faits marquants du rapport :
- La contribution des doctorants est centrale pour la recherche française et est reconnue comme telle par leurs encadrants, 72 % d’entre eux estimant qu’entre la moitié et jusqu’à la totalité des productions scientifiques dont ils ont été co-auteurs ces cinq dernières années sont associées à un projet doctoral ;
- Les doctorants affichent un haut niveau de satisfaction, si bien que 67 % des doctorants nationaux estiment que leur expérience correspond à leurs attentes et à leur vision du doctorat ;
- La pratique du co-encadrement concerne plus de 70 % des doctorants dans leurs trois premières années ;
- Parmi les doctorants, 33 % sont internationaux et 45 % d’entre eux souhaitent, à terme, s’installer en France ;
- Les doctorants et leurs encadrants sont majoritairement favorables à la systématisation des auditions pour les admissions en doctorat, dans un cadre officiel et bien défini pour tous ;
- Les doctorants sont très majoritairement satisfaits ou très satisfaits de l’action de leurs directeurs de thèse ;
- Une part significative (30 %) des thèses n’est pas déposée en ligne ;
- Les doctorants sont inquiets vis-à-vis de leur avenir professionnel et ce dans des proportions importantes puisque 30 % d’entre eux sont concernés par cette affirmation.
Retrouvez l’intégralité du rapport sur le site hal.archives-ouvertes.fr.