Les boursiers sont-ils de moins en moins nombreux ? Une étude de la Sous-direction des systèmes d’information et des études statistiques (SIES) se penche sur le profil des étudiants boursiers de l’année 2022-2023. Résultats ? Des taux de boursiers au sein des formations ouvrant droit aux bourses au plus bas depuis 2012.
Durant l’année 2022-2023, 665 000 étudiants ont perçu une bourse sur critères sociaux, soit 7,6 % de moins que l’année précédente. Qui sont ces étudiants et pourquoi leur proportion diminue-t-elle ? Yvon Mag’ s’est penché pour vous sur les résultats de l’étude.
Une diminution amorcée depuis plusieurs années
Pour pouvoir prétendre à une bourse, un étudiant doit suivre une formation éligible, c’est-à-dire une formation habilitée par le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. D’autres conditions sur l’âge, le régime d’inscription, la nationalité ainsi que le diplôme entrent également en compte. Ensuite, en fonction des ressources et des charges de la famille, les étudiants se voient attribuer une bourse dont le montant dépend de l’échelon sur lequel ils se situent.
En 2022-2023, près d’un tiers des étudiants boursiers ont perçu une bourse à l’échelon 0BIS, tandis que les étudiants percevant une bourse de l’échelon 7 (les étudiants les plus précaires) représentaient 8,5 % des boursiers.
Dans l’ensemble, le nombre de boursiers tend à diminuer ces dernières années. Après une première baisse de 3,9 % en 2020-2021, celle-ci s’accélère pour atteindre les 7,6 % en 2022-2023. Ces chiffres s’expliquent par la baisse du nombre d’étudiants dans les formations éligibles.
Qui sont les boursiers ?
Qui sont ces boursiers et quelles formations suivent-ils ? Les résultats de l’étude nous apprennent que des disparités fortes existent en fonction des filières. Ainsi, la plus grande proportion de boursiers se retrouve dans les études STS. 39,1 % des étudiants boursiers suivent leurs études à l’université tandis que 26,5 % d’entre eux sont en CPGE.
De leur côté, les filières de commerce et d’ingénierie observent la plus forte diminution de la part de boursiers dans leurs rangs. La proportion de boursiers reste relativement stable à l’université mais est en augmentation dans les filières STS avec 4,4 points supplémentaires en dix ans.
La situation géographique semble également creuser les inégalités. Un tiers des étudiants des académies de Strasbourg et de Lyon sont boursiers, contre un peu plus d’un quart dans les académies de Paris et de Versailles.
Pour découvrir les résultats de l’étude, ça se passe ici.