Suite à une concertation avec les représentants des présidents d’université et avec les organisations représentatives étudiantes, le Premier ministre et la ministre de l’Enseignement supérieur ont annoncé la reprise, à partir de la semaine du 25 janvier, des travaux dirigés en demi-jauge pour les étudiants de première année.
Ils ont également ont annoncé la pérennisation des renforts de 80 psychologues et 60 assistants sociaux pour toute l’année civile 2021.
Les référents en cité universitaires et les tuteurs étudiants verront eux aussi leurs missions prolongées jusqu’à la fin de l’année universitaire.
Suicide et tentatives de suicide à Lyon
Pour renforcer les dispositifs d’accompagnement social et psychologique, le Premier ministre a demandé à la Ministre de l’Enseignement supérieur et au Ministre des Solidarités et de la Santé de faire des « propositions opérationnelles rapides » pour mettre en œuvre un dispositif de chèque soutien psychologique.
Dans le contexte de confinement et de cours suspendus, la situation psychologique des étudiants ne cesse en effet de se dégrader.
Début décembre, à Villeurbanne, dans la banlieue lyonnaise, un étudiant s’est suicidé dans sa résidence universitaire du campus de Doua. Ce mois de janvier, à une semaine d’intervalle, deux autres tentatives de suicide d’étudiants lyonnais ont eu lieu dans des résidences universitaires
Selon l’OVE (Observatoire de la vie étudiante), les chiffres du premier confinement étaient déjà éloquents : 31 % des étudiants ont présenté des signes de détresse psychologique pendant la période du premier confinement, et 11,7 % ont eu des idées suicidaires (contre 7,6 % dans le reste de la population).
Malgré ces chiffres et les récents événements dramatiques, les mesures prenant sérieusement en compte la santé mentale des étudiants dans le contexte de crise sanitaire semblent insuffisants. Pour la fédération étudiante lyonnaise Gaelis, « La détresse et les appels à l’aide des étudiant(e)s ne sont pas des manifestations isolée » et « trop peu de considération est accordée et trop peu de moyens sont alloués à la santé mentale des étudiant(e)s. »