La Fédération nationale des 104 CIDFF (centres d’information sur les doits des femmes et des familles) lance #NeRestePasSeule, une campagne de prévention et de sensibilisation aux violences sexistes et sexuelles faites aux étudiantes.
Cette campagne s’inscrit dans le contexte de l’annonce du plan d’action national annoncé par Frédérique Vidal, la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Celui-ci entend “endiguer les violences sexistes et sexuelles” dans l’enseignement supérieur.
Violences sur les campus
La campagne de la FNCIDFF a également été mise en place en réponse à des chiffres alarmants. En effet, selon une enquête de l’Observatoire des VSS (violences sexistes et sexuelles) étudiantes, 1 étudiante sur 10 a été victime d’agression sexuelle au cours de ses études. L’enquête, menée auprès de presque 10 000 participants, révèle que 1 étudiante sur 20 a été victime de viol au cours de ses études.
Et parmi les participants victimes ou témoins d’agressions sexuelles, seuls 11 % des répondants indiquent avoir informé leur établissement des faits subis ou constatés. 22 % d’entre eux pensent que cela ne sert à rien. D’ailleurs, plus d’un quart des répondants ne savent pas s’il existe dans leur établissement des structures prenant en charge ce genre de situations.
Accompagner les étudiantes
Parmi les propositions faites par les répondants, 13 % proposent de mettre en place une campagne de communication pour alerter sur le sujet.
C’est ce qu’a décidé de faire la FNCIDFF avec la campagne #NeRestePasSeule. A travers cette campagne, la FNCIDFF poursuit deux objectifs :
- dénoncer ces violences auprès des étudiant(e)s et des personnels des établissements de l’enseignement supérieur et de la recherche ;
- faire savoir aux étudiantes qu’elles peuvent être informées et/ou accompagnées gratuitement par un CIDFF, où qu’elles soient, en France métropolitaine ou en Outre-Mer.
La campagne s’adresse principalement aux étudiantes et plus largement à tou·te·s les acteur·rice·s de l’enseignement supérieur : professeur·e·s, assistant·e·s sociaux·ales, psychologues, référent·e·s égalité, personnel, etc.
A travers quatre visuels, elle dénonce les différentes formes de violences subies par les étudiantes : harcèlement sexuel, cybercontrôle, agressions sexuelles et viol. Au-delà des visuels, cette campagne rappelle aux étudiantes que la loi les protège et les incite à demander de l’aide auprès de la cellule d’écoute de son établissement et/ou du CIDFF le plus proche.
Retrouvez tous les visuels de la campagne sur le site de la FNCIDFF !