Le 28 mai était la journée mondiale consacrée à l’hygiène menstruelle. A cette occasion, le gouvernement a rappelé ses engagements pour lutter contre la précarité menstruelle, et notamment envers les étudiantes.
En tout, en France, ce sont 2 millions de femmes pour qui l’accès aux protections hygiéniques est difficile, voire impossible. A l’école, cela se traduit par 130 000 filles qui manquent chaque année l’école régulièrement.
Une étude réalisée par l’Association fédérative des étudiants de Poitiers et l’Association nationale des étudiants sages-femmes en février 2021 révèle à quel point la précarité menstruelle est importante. En effet, un tiers des personnes auraient besoin d’aide pour acheter des protections périodiques.
Des distributeurs gratuits
Il est essentiel de lutter contre cette précarité menstruelle. Le 23 février 2021, Frédéric Vidal, la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation avait donc annoncé la mise à disposition gratuite de protections hygiéniques pour les étudiantes.
Les résidences universitaires du CROUS et les services de santé universitaires ont alors été équipés de distributeurs de protections hygiéniques gratuites et respectueuses de l’environnement.
A la rentrée de septembre 2022, cette mesure devrait également être appliquée dans les restaurants universitaires et sur l’ensemble des campus universitaires.
Lever les tabous et sensibiliser
L’accès aux protections hygiéniques ne représente pas seulement un enjeu de santé, mais également un enjeu de solidarité et d’égalité des chances. La précarité menstruelle a des impacts directs sur la réussite des étudiantes qui en sont victimes.
Le gouvernement affiche quatre objectifs en lien avec l’hygiène menstruelle :
- faciliter l’accès aux protections périodiques pour les femmes précaires,
- contribuer à lever le tabou et la stigmatisation sur les menstruations,
- sensibiliser, dès le plus jeune âge, à l’importance d’une bonne hygiène,
- réduire les inégalités entre les femmes et les hommes, notamment en matière d’insertion sociale et professionnelle.
Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, explique à ce sujet : « La précarité menstruelle concernerait près d’une 1 étudiante sur 3 dans notre pays : c’est inacceptable. Mon ministère s’engage pour lutter contre toutes les formes de précarité et j’ai souhaité faire de la précarité menstruelle une absolue priorité. […] C’est pourquoi j’ai souhaité mettre en place des distributeurs gratuits, accessibles à toutes celles qui en auront besoin. C’est une question de respect, une question de dignité ».