A partir du 3 juillet 2021, une réglementation européenne va contraindre les marques vendant du plastique à ajouter sur leurs packagings le logo d’une tortue qui meurt. Une réglementation qui concerne, entre autres, les protections hygiéniques. Alors, la marque Jho s’interroge et Yvon s’associe à la question : “Protéger les tortues, c’est bien, mais quand protègera-t-on enfin les chattes ?”.
Jho, c’est une marque qui propose, depuis 2018, des protections hygiéniques en coton bio certifié et bioplastique végétal. Et la marque ne reste pas indifférente à cette nouvelle réglementation.
Les grands points de la directive européenne
Pour rappel, la “Directive européenne relative à la réduction de l’incidence sur l’environnement de certains produits en plastique” est née d’une volonté de l’Union Européenne de promouvoir l’économie circulaire.
A compter du 3 juillet 2021, pailles, couverts et assiettes, touillettes à café, tiges pour ballon ou encore coton-tiges en plastique seront bannis. La directive fixe également aux Etats membres de parvenir à un objectif de collecte de 90 % des bouteilles en plastique d’ici à 2029. Les bouteilles plastiques commercialisées dans l’UE devront contenir au moins 25 % de plastique recyclé en 2025, et au moins 30 % en 2030.
A ces objectifs s’ajoute l’obligation, pour les marques vendant des produits intégrant du plastique, d’ajouter à leurs packagings le logo d’une tortue mourante.
Un combat pour plus de transparence
Dans leur manifeste, Dorothée Barth et Coline Mazeyrat, les fondatrices de Jho, expliquent : “Ce logo de tortue mourante est obligatoire sur tous les packs des marques qui vendent des produits contenant du plastique, y compris du bioplastique… Donc, pour une femme qui veut s’acheter des tampons ou des serviettes, il n’y aura plus de différence, à la vue de cette étiquette, entre une boite de serviettes en coton bio dont le fond imperméable est en bioplastique végétal (comme celles de Jho), et une serviette lambda composée à 100% de plastique et autres ingrédients issus de la pétrochimie.
C’est que les marques de protections intimes n’ont aucune obligation de transparence sur les produits qu’elles utilisent. Difficile donc, pour les consommatrices, de s’y retrouver sur la dangerosité des protections qu’elles achètent. Viscose, polypropylène et autres ingrédients issus de la pétrochimie sont en effet monnaie courante dans la composition des tampons et serviettes hygiéniques.
Pour des protections hygiéniques saines
Pour réclamer plus de transparence sur la composition des protections intimes, la marque Jho va lancer, à partir du 7 juin, le Mouvement de Protection des Chattes. L’initiative doit lutter pour qu’une transparence totale soit appliquée pour les produits de protection hygiénique et que tous les ingrédients soient affichés.
Rendez-vous le 7 juin, donc, sur le site mouvement-de-protection-des-chattes.fr.