Deux frères braquent une banque en plein cœur de Los Angeles. Pris en étau par les autorités, ils sont contraints de détourner une ambulance avec laquelle ils tentent de fuir. Le problème ? Un policier grièvement blessé agonise dans le véhicule pendant qu’une ambulancière essaye de le sauver.
Situé, de l’aveu même du réalisateur, à la croisée des chemins de Speed et Bad Boys, Ambulance marque le retour de Michel Bay à l’action pure et dure après les errements de la saga Transformers. Un pur délire complètement borderline, à savourer sans modération au cinéma !
L.A. pas si confidentielle
Qu’on l’adore ou qu’on le déteste, Michael Bay fait partie de ces cinéastes animés d’une véritable vision. On reconnaît un film de Bay dès les premières images. Ambulance ne déroge pas à la règle et pousse même le bouchon encore plus loin avec une naïveté et une générosité qui forcent le respect. Ici, le dynamiteur le plus frappadingue du cinéma américain a mis les bouchées doubles pour exploiter à fond la caisse son postulat, dans les rues d’une ville de Los Angeles transformée en terrain de jeu géant.
Course-poursuite à tombeau ouvert
Tourné au début de l’année 2021, en seulement deux mois, dans une cité des Anges plus tranquille qu’à l’accoutumée à cause des restrictions imposées par la pandémie de Covid-19, Ambulance n’a nécessité que très peu de fonds verts et autres trucages numériques. Michael Bay fait en effet partie de ceux qui encore aujourd’hui, se refusent à trop avoir recours aux ordinateurs. Au lieu de mettre en scène des explosions depuis son pc, Bay lui, préfère vraiment dynamiter des trucs !
Ici tout y passe : un nombre incalculable de voitures, des bâtiments, des terre-pleins et bien sûr une ambulance, transformée en char d’assaut poursuivi par toutes les polices.
Los Angeles 2022
Gigantesque course-poursuite notamment filmée grâce à des caméras montées sur des drones, Ambulance brille grâce à son efficacité imparable ainsi qu’à la virtuosité de sa mise en scène.
Toujours en mouvement, l’objectif du réalisateur sait rendre l’action lisible en permanence alors que l’histoire (très basique mais efficace) se déroule. Porté par un formidable trio d’acteurs – Eiza González, Jake Gyllenhall, Yahya Abdul-Mateen II – le long métrage ne va pas chercher midi à quatorze heures mais parvient à nous clouer au siège pendant près de 2h20. Une prouesse ? Oui, on peut le dire.