Un champignon nommé Cordyceps transforme subitement les êtres humains en créatures voraces et provoque la fin de la civilisation. 20 ans après le début de la pandémie, Joel, un survivant, est chargé d’escorter Ellie, une jeune fille immunisée, à travers une Amérique dévastée afin de l’emmener jusqu’à des scientifiques capables de synthétiser un vaccin.
Adaptation du jeu vidéo Playstation du même nom, The Last of Us est la dernière série poids lourds d’HBO en date. Un blockbuster porté par le duo formé par Pedro Pascal (The Mandalorian), et Bella Ramsey (Game of Thrones) qui a su s’imposer au terme de sa première saison comme l’un des plus gros succès de la télévision américaine.
Champignon apocalyptique
Avec son pitch et son ambiance apocalyptique, The Last of Us rappelle furieusement The Walking Dead. Les fans n’ont d’ailleurs pas manqué de comparer les deux tout en soulignant sans cesse les différences entre The Last of Us le jeu vidéo et The Last of Us la série. Pourtant, si les infectés de The Last of Us évoquent bel et bien des zombies (ce qu’ils ne sont pas, même si leur comportement reste très similaire), l’essentiel est ailleurs. L’épisode 3 apportant à lui seul la preuve qu’au fond, ici, plus que dans The Walking Dead, les infectés ne sont presque qu’un prétexte à une histoire beaucoup plus complexe et profonde. Et c’est d’ailleurs curieusement quand le show laisse les infectés de côté qu’il gagne ses gallons. Un avis que les fans du jeu ne partagent pas toujours, cela va s’en dire.
L’horreur est humaine
Évitant habilement les lieux communs dès son introduction redoutablement efficace, The Last of Us met en valeur ses personnages et c’est très bien ainsi. Certes les différences avec le jeu sont nombreuses mais la plupart du temps, elle sont justifiées. Portée par les performances solides des deux interprètes principaux et des seconds rôles, la série s’attache aux émotions et évite consciencieusement de tomber dans l’excès dès qu’il s’agit de plonger tête la première dans l’horreur. Le plus beau étant que quand la série met en scène des infectés et choisit de verser dans l’action horrifique, le spectacle est aussi au rendez-vous. La seule scène où Joel et Ellie se confrontent à Colosse, le plus gros des infectés, en apporte la preuve flamboyante.
Émotion et infectés
Loin d’être une simple série de zombies, plus maîtrisée narrativement et plus ambitieuse que The Walking Dead (surtout vers la fin tant le show avait à ses début le même genre de patine très affirmée), The Last of Us gagne ses gallons grâce à l’émotion qu’elle parvient à incarner. Un tantinet inégale, elle prouve sa valeur en encourageant l’empathie envers ses personnages et parvient à progresser sans jamais se renier, envers et contre un modèle que beaucoup jugeaient déjà insurpassable avant même d’avoir vu une seule image de la série. Déjà en route vers une seconde saison très attendue après un final super intense, The Last of Us devrait donc refaire parler d’elle et c’est une bonne chose tant elle demeure à ce jour, et de loin, la meilleure adaptation jamais produite d’un jeu vidéo, séries et films confondus.
L’intégrale de la première saison est disponible sur Prime Vidéo.