Le jeune Sam Fabelman est passionné de cinéma depuis qu’il a découvert le film Sous le plus grand chapiteau du monde avec ses parents. Désireux de tourner à son tour, il transforme les membres de sa famille en acteurs. Néanmoins, sa passion ne le met pas à l’abri des bouleversements d’une vie qui ne lui fait pas que des cadeaux.
35ème long métrage de Steven Spielberg, The Fabelmans s’intéresse au parcours du réalisateur depuis sa plus tendre enfance. Le récit d’une vocation naissante, amenée à devenir dévorante, au cœur d’une Amérique en plein bouleversement.
Il était une fois Spielberg
Si Steven Spielberg a toujours eu pour habitude de mettre beaucoup de lui-même dans ses films, il a aujourd’hui décidé à plus de 75 ans, de nous livrer une autobiographie. Certes les noms ont changé mais l’essentiel est bien là. Cette mère pianiste, ce père informaticien révolutionnaire (Arnold Spielberg a créé le tout premier ordinateur), ces sœurs espiègles… De la découverte de son premier film sur grand écran à son départ pour Hollywood, The Fabelmans retrace le parcours de l’un des plus grands et des plus populaires cinéastes vivants. En découle une œuvre à fleur de peau, habitée d’une vive lumière, qui sait se montrer aussi drôle que tendre pour au final s’avérer bouleversante.
Un maître aux manettes
Magnifiquement mis en scène, écrit, éclairé et joué, The Fabelmans est un film précieux. Sorte de conte initiatique, il raconte l’histoire d’un petit garçon amené à émerveiller des millions de personnes avec ses films mais parle surtout d’amour. Celui que les enfants portent à leurs parents et celui que les parents portent à leurs enfants, et bien sûr celui que l’on éprouve pour les films, quand on considère ces derniers comme indispensables à notre fonctionnement. Déclaration d’amour adressée au septième art, The Fabelmans permet à Steven Spielberg d’analyse avec une pertinence unique le pouvoir des films. Les films qui peuvent embellir la réalité ou bien révéler des secrets. Ces mêmes films qui fédèrent et qui racontent le monde.
Il était une fois… à Hollywood
Porté par le jeune Gabriel LaBelle, The Fabelmans peut aussi compter sur les performances éclairées de Michelle Williams, Paul Dano, Judd Hirsh et Seth Rogen. Des acteurs au service de leur réalisateur ici encore une fois au sommet de son art. Un metteur en scène qui nous offre l’un de ses films les plus prodigieux.