Dans un monde où les super-héros existent, une bande de simples mortels tente de démontrer au grand public à quel point la plupart de ses derniers sont corrompus. Une équipe qui a peut-être enfin trouvé un moyen d’abattre le Protecteur, le plus puissant des super-héros…
La saison 3 de The Boys, la série adaptée de la bande dessinée du même nom signée Garth Ennis et Darick Robertson, monte d’un cran dans la violence et la satire, et livre un spectacle certes explosif mais parfois un peu trop frénétique et paradoxalement marqué par plusieurs ventres mous.
Avengers trash
The Boys a trouvé son public dès la diffusion de sa première saison grâce à sa tonalité résolument radicale et ses scènes d’action pour le moins hardcore. De quoi placer le show à l’exact opposé des productions Marvel nettement plus policées et grand public.
The Boys est donc revenue au charbon en cette année 2022, en organisant le duel entre le Protecteur, le Superman local incarné par Antony Starr (de la série Banshee) et Le Petit Soldat, une sorte de version perverse de Captain America, joué quant à lui par Jensen Ackles.
Un duel qui occupe donc tous les épisodes de cette nouvelle salve riche en moments de bravoure, mais aussi marquée par plusieurs baisses de rythme.
Sang pour sang
Plus que jamais The Boys joue la surenchère tout en essayant de raconter son histoire de la meilleure manière qui soit.
Alors que la pression exercée sur les héros se fait plus pesante, le scénario a du mal à garder le cap et se réfugie derrière l’outrance pour tenter de masquer ses faiblesses. Ainsi, les 8 épisodes de cette saison 3 font souvent du sur-place.
Mais comme régulièrement, la série nous gratifie de séquences tour à tour choquantes ou brutales, ce n’est, sur le moment en tout cas, pas vraiment gênant. À vrai dire, c’est véritablement à la fin, quand vient le moment de découvrir le climax tant attendu, que The Boys dévoile ses faiblesses. Un dernier épisode qui heureusement passe enfin la seconde pour nous offrir un affrontement tout de même à la hauteur des attentes.
Reste à savoir si la suite sera plus maîtrisée narrativement parlant ou continuera de tirer sur la corde jusqu’à ce qu’elle casse…