Un homme de près de 2 mètres débarque dans une petite ville avant de se faire cueillir par les forces de l’ordre. Silencieux, il se laisse emprisonner. Rapidement accusé d’un meurtre qu’il n’a pas commis, celui qui se fait appeler Reacher décide de passer à l’action…
Souvenez-vous des deux films Jack Reacher. À l’époque, c’est Tom Cruise qui campait le héros. Un choix que l’écrivain Lee Child, qui pour rappel a écrit la saga littéraire Jack Reacher, n’avait pas approuvé. Et pour cause : dans les bouquins, Jack Reacher est un colosse tout en muscle de 120 kg. C’est sûr qu’avec son mètre 65 et ses 70 kg tout mouillé, Tom Cruise ne faisait pas le poids. Une trahison que la série Reacher répare. Et c’est loin d’être son seul mérite.
Un justicier dans la ville
Dès le premier épisode, Reacher donne le ton. Avec sa mine patibulaire, ses muscles saillants et sa taille impressionnante, Alan Ritchson rend pleinement justice au personnage imaginé par Lee Child. À l’opposé du Jack Reacher de Tom Cruise, cette nouvelle version fonce dans le tas sans faire de détail, comme le prouvent les violentes bastons qui émaillent le récit.
Un petit parfum 80’s
Évoquant les plus belles heures de la série Banshee, qui débutait un peu de la même façon, Reacher joue la carte de la nostalgie. Son héros, taiseux et physiquement impressionnant, capable de démonter quatre types sans sourciller, son ambiance et ses méchants caricaturaux, renvoient directement aux films d’action des années 80.
Un âge d’or auquel Reacher rend hommage, sans chercher l’originalité à tout prix mais en faisant attention à ne jamais baisser sa garde. C’est alors que l’enquête que mène Jack Reacher est sans cesse ponctuée de séquences d’action très enthousiasmantes et de punchlines super bien vues, elles aussi pour le moins jubilatoires.
Tiens voilà du bourrin !
Alors non, Reacher ne va pas chercher midi à quatorze heure. C’est d’ailleurs précisément pour cette raison, car elle fonce dans le tas tout en restant fidèle aux livres de Lee Child, avec ses personnages burinés et son intrigue rondement menée, qu’elle parvient à se montrer si convaincante.
Et paradoxalement, c’est aussi ce qui lui permet de dominer d’une bonne tête les autres séries du genre. Car Reacher ne fait jamais dans le détail et nous en donne pour notre argent ! Avec un bon supplément de marrons !