La Lune vient subitement de modifier son orbite. Sur les dents, les scientifiques ne tardent pas à s’apercevoir que le premier satellite de la Terre est en train de chuter sur cette dernière. L’apocalypse est imminente. Heureusement, deux astronautes super cool et américains de surcroît, flanqués d’un geek surdoué, décident de passer à l’action…
Spécialiste numéro 1 de la destruction massive au cinéma, Roland Emmerich revient après Independence Day, Le Jour d’après et 2012 et organise le choc fatal de la Terre et la Lune au sein d’un blockbuster complètement décomplexé, il est vrai totalement débile mais ô combien divertissant.
Viser la Lune (air connu)
Allemand de naissance, Roland Emmerich a pourtant toujours donné dans le patriotisme américain bien dégoulinant. Dans tous ses films catastrophe, le pire est à chaque fois évité grâce au courage d’une poignée d’Américains prêts à tout pour sauver leur pays et le monde du même coup.
Moonfall ne fait pas exception. Ici, il est question de prouver sa valeur, de s’imposer envers et contre tous et de repousser les limites de l’inimaginable pour décrocher la Lune. Ou plutôt la raccrocher car la Lune, dans Moonfall, eh bien elle tombe et déclenche des raz de marée et autres cataclysmes super flippants, comme des dérèglements de la gravité et des épisodes durant lesquels l’oxygène est aspiré.
La science ? Quelle science ?
Ne cherchez pas un quelconque réalisme dans Moonfall. Co-écrit par le réalisateur, le scénario enchaîne joyeusement les inepties sans se soucier de la logique. Tous les compteurs sont dans le rouge et jamais le film ne cesse de se montrer relativement crétin, jusqu’au bouquet final, absolument incroyable de bêtise.
Mais attention, car cela ne veut pas dire que Moonfall n’est pas divertissant, bien au contraire ! En réalité, il l’est même énormément.
Pendant plus de 2 heures, on assiste à un spectacle parfaitement débile mais relativement drôle, qui semble en plus ne pas se prendre au sérieux. Et oui, ça fait plutôt du bien ! Moonfall nous laisse sur le carreau au terme d’une aventure pas toujours très maîtrisée mais plutôt généreuse.
Quand on croit que les limites ont été atteintes et bien non, ça continue. Roland Emmerich se paye en plus le luxe de nous livrer une leçon de philosophie totalement à la ramasse mais extrêmement drôle. Il faut le voir pour le croire…