Son nom vous dit forcément quelque chose même si vous êtes trop jeune pour l’avoir connu de son vivant. Elvis Presley est mort en 1977 mais sa légende perdure. Une légende que Baz Luhrmann raconte avec brio dans un film événement.
Il était une fois un petit garçon qui rêvait de devenir un super-héros. Né avec un charisme hors norme et une voix capable de transcender les foules, Elvis Presley a monté les marches de la gloire à grand renfort de tubes et autres concerts complètement fous, propulsé par l’ambition et la roublardise de son manager, le célèbre « colonel » Tom Parker. Un duo au centre d’un biopic aussi visuellement éblouissant qu’incarné.
King of rock and roll
Dès le début d’Elvis, son nouveau film, Baz Luhrmann, le réalisateur de Moulin Rouge, Roméo + Juliette et Gatsby le magnifique, met les bouchées doubles. Trop peut-être. Car les premières minutes d’Elvis sont pour le moins éreintantes.
Néanmoins, rapidement, le film trouve ses marques et sait aussi se poser pour relater la trajectoire éclair de celui qui, grâce à sa musique, a tout changé. Une trajectoire que Luhrmann décompose, entre allers-retours dans le temps et autres allégories, pour au final rappeler à quel point l’influence d’Elvis fut (et demeure) primordiale.
Love him tender
Et puis il y a Austin Butler, un acteur qui jusqu’ici évolué en dehors des écrans radars, et qui explose littéralement dans la peau de la plus grande rock star de tous les temps.
À la fois impressionnant sur scène, quand il danse et chante (oui c’est vraiment sa voix), Austin Butler sait également convaincre quand le film se pose, lors des séquences où Elvis combat ses démons et tente de remettre de l’ordre dans son existence de plus en plus chaotique. Il se déhanche et hurle, pleure et rit, dans un déferlement d’effets mettant en valeur son engagement.
De mémoire de cinéphile, rarement un acteur a su faire preuve d’un tel mimétisme dans un tel exercice. Une vraie révélation qui bénéficie en outre de l’accompagnement de Tom Hanks, également remarquable dans le costume du colonel Parker, au centre d’un film extrêmement spectaculaire.
Un biopic dont l’une des grandes forces est aussi de parvenir à imposer Elvis Presley aux nouvelles générations, en faisant notamment le parallèle avec des artistes actuels qui au fond, lui doivent beaucoup.