Michael Myers, le tueur au masque blanc, né dans l’imagination de John Carpenter à la fin des années 1970, est de retour dans la conclusion de la nouvelle trilogie signée David Gordon Green. Un film qui arrive pile à l’heure pour dispenser quelques frissons à l’occasion de la fête à laquelle il emprunte son nom.
Retiré des voitures depuis 4 ans, Michael Myers est porté disparu. À Haddonfield, Laurie Strode, la seule survivante de son premier massacre, panse ses plaies mais sait qu’il est fort probable qu’un jour, le serial killer revienne pour finir son funeste travail.
Allo Ween ? Ici trouille !
Précédé d’un film un peu trop tiède en forme de prélude à l’affrontement final tant attendu entre Laurie Strode et Michael Myers (Halloween Kills), Halloween Ends prend curieusement et rapidement la tangente en éloignant Michael Myers du cadre. Il faut ainsi attendre 45 bonnes minutes avant de le voir pointer le bout de son nez, au cours d’une séquence plutôt perturbante mais pas vraiment pour les bonnes raisons. Un personnage pivot étrangement remplacé par un autre tueur, plus banal, dont les motivations finissent par rejoindre celles de Myers.
Ce choix, plutôt inattendu, traduit la volonté de David Gordon Green (ici également crédité en tant que co-scénariste) de casser les codes de la franchise et ceux du slasher en même temps. Le problème, c’est que si on a payé la place, c’était surtout pour voir Michael Myers…
Baroud d’honneur sanglant
Si l’intrigue principale brille par son audace mais échoue à vraiment renouer avec la force des meilleurs volets de la saga, Halloween Ends finit heureusement par rentrer dans le rang à l’occasion d’une seconde partie certes marquée par de curieux choix mais néanmoins plutôt brutale. Enfin de retour au turbin, celui que l’on appelle aussi The Shape se démarque et finit par se retrouver en face de celle qu’il a commencé à pourchasser il y a plus de 40 ans, dans les rues de cette même ville d’Haddonfield.
Plutôt réalisé correctement, marqué comme le précédent film par des dialogues parfois un peu ridicules et habité de personnages pas vraiment attachants, Halloween Ends gagne ses gallons grâce à sa radicalité et à l’ambiance que le réalisateur David Gordon Green parvient parfois à instaurer. À défaut d’être mémorable, ce baroud d’honneur sait au moins se montrer divertissant.