5 films tellement nuls qu’ils sont devenus… géniaux !
Des centaines de films sortent tous les ans dans les salles, mais aussi directement en vidéo ou sur les services de VOD et de streaming. Forcément, dans le lot, tous ne sont pas mémorables. Certains sont par contre tellement mauvais que paradoxalement, ils en deviennent géniaux ! Le genre qu’on regarde entre potes, avec des tas de trucs trop sucrés ou trop salés à grignoter, pour se marrer et passer un bon moment sans prise de tête. Yvon a revu pour vous 5 nanars de compétition !
Saga Sharknado (Anthony C. Ferrante, 2013 à 2018)
On commence très fort avec non pas un film mais six ! La saga Sharknado dans laquelle un homme (Ian Ziering, un transfuge de la série Beverly Hills 90210) se bât contre des tornades chargées de requins affamés dans divers endroits du monde (et même dans l’espace).
Qu’y voit-on ? Des acteurs has been en perdition pourchassés par d’affreux requins en image de synthèse, probablement façonnés par un stagiaire sur un PC tournant sous Windows 95.
Une franchise improbable née d’une idée stupide mais totalement assumée. Et ce qui devait à la base être un autre navet comme L’Attaque du requin à 2 têtes ou encore Avalanche Shark (ces deux films existent vraiment) s’est transformé en authentique phénomène culturel ! À noter que Ian Ziering sera bientôt de retour avec Zombie Tidal Wave, où comment une station balnéaire est ravagée par un raz de marée zombi. Oui, ces mecs sont fous.
Gods of Egypt (Alex Proyas, 2016)
Dans ce blockbuster outrancier au possible, des dieux égyptiens se mettent joyeusement sur le coin de la tronche. À l’écran, les séquences parfaitement débiles se succèdent au sein d’un formidable bazar numérique au final relativement jubilatoire.
En roue libre, Alex Proyas (The Crow) ne fait pas les choses à moitié et va au bout de son délire, sans jamais lâcher l’affaire, soutenu par des acteurs (Nikolaj Coster-Waldau et Gerard Butler) eux aussi parfaitement au diapason.
Batman & Robin (Joel Schumacher, 1997)
Suite de Batman Forever, Batman & Robin voit le célèbre homme chauve-souris prendre les traits de George Clooney. Batman qui se fritte ici avec Mr Freeze, un méchant totalement perché campé par un Arnold Schwarzenegger en pleine forme. Batman mais aussi Robin et Batgirl.
Authentique nanar de luxe, cette suite dirigée par Joel Schumacher est un pur délire fluo et involontairement drôle qui, à l’époque, a bien failli totalement saborder l’image iconique de Batman au cinéma. Une espèce de festival disco généreux en punchlines surréalistes et autres affrontements foireux comme ce n’est pas permis.
Kiss contre les Fantômes (Gordon Hessler, 1978)
En 1978, Kiss est déjà un mastodonte du rock and roll. Le groupe et ses maquillages ayant su créer de toutes pièces un univers délirant, au point de fédérer des millions de fans à travers le monde et imposant un genre à part entière dans le paysage musical de l’époque.
C’est donc très sûr de lui que le combo décide de se lancer dans le cinéma, soutenu par la firme Hanna-Barbera (oui, la même que Scooby Doo). Le film, sobrement intitulé Kiss contre les fantômes étant un désastre à peu près total. Une long-métrage dans lequel le groupe combat au sein d’un parc d’attraction des espèces de robots pilotés par un savant-fou jaloux du succès de Kiss…
Échec cuisant au box office, le film s’est rapidement imposé comme une source de profond embarras pour les principaux concernés. Le bassiste Gene Simmons ayant même déclaré qu’il s’agissait certainement du pire film jamais réalisé.
Un statut que les années n’ont fait qu’entériner tant aujourd’hui, Kiss contre les Fantômes s’impose plus que jamais comme un authentique nanar tellement drôle et tellement à la ramasse qu’il en devient forcément génial !
The Room (Tommy Wiseau, 2003)
Tout commence au début des années 2000 quand Tommy Wiseau, un drôle de personnage venu d’on ne sait où, se met en tête de réaliser un film dans lequel il tiendrait le premier rôle. Un acteur raté qui se prend un peu pour le nouveau James Dean et qui, on ne sait pas trop comment, est aussi plein aux as.
Racontée dans le livre du meilleur ami de Wiseau, Greg Sestero (livre adapté par James Franco avec le formidable film The Disaster Artist), la genèse de The Room est dingue. Un film extrêmement bizarre dans lequel un homme amoureux se laisse dévorer par la jalousie ou un truc du genre… Car au fond, on ne sait pas trop de quoi parle The Room.
Ce que l’on sait en revanche, c’est qu’il est nul. Mais alors vraiment nul. Au niveau du jeu des acteurs, du montage, de la mise en scène, de l’écriture… Aucun des aspects de la production ne tient la route et c’est précisément cela qui est excellent. Certains vont même jusqu’à affirmer qu’il s’agit du plus mauvais film de l’histoire. Un flamboyant navet qui bizarrement, transpire par tous les pores d’un amour véritable du septième art.
Hilarant et indispensable ! À tel point que depuis 2003, Tommy Wiseau ne cesse de parcourir le monde pour présenter The Room lors de soirées spéciales qui à chaque fois, font carton plein. Du culte en barre !