Une jeune recrue du FBI se lance sur les traces de Longlegs, un tueur implacable qui sévit depuis plusieurs décennies…
Succès surprise au box-office de cet été, Longlegs s’apparente à une proposition de cinéma extrêmement jusqu’au-boutiste et dérangeante. Un film d’horreur, un vrai, qui ne fait pas les choses à moitié.
Le Silence des poupées
Un fabriquant de poupées s’en prend violemment à des familles depuis plusieurs décennies, laissant les autorités impuissantes. Comme Jodie Foster en son temps dans Le Silence des Agneaux, Maika Monroe incarne Lee Harker, une jeune recrue du FBI qui, grâce à des dons particuliers, va réussir à faire sortir le tueur de sa tanière…
C’est à partir de cette trame somme toute classique que Longlegs développe une intrigue qui prend un malin plaisir à jouer avec nos attentes pour s’avérer à la fois très extrême mais aussi vraiment originale. Aux commandes, Oz Perkins applique à la lettre les codes de l’elevated horror (un genre bien particulier né avec It Follows puis popularisé avec Hérédité) et livre un film très dérageant car bien loin des séries B gores ou plus timides qui déferlent habituellement dans les multiplexes. De quoi encourager des cauchemars persistants.
Un tueur complètement dingue
Dans la peau du meurtrier, Nicolas Cage offre au film sa capacité à surprendre dans un rôle incroyable car totalement hors norme. Méconnaissable, le visage recouvert de prothèses, le génial comédien contribue largement, aux côtés de l’excellente Maika Monroe, à faire de Longlegs un classique instantané au rayon horreur. Riche en séquences dont certaines s’avèrent absolument terrifiantes, remarquablement filmé et écrit, ce long métrage décidément pas comme les autres est en revanche réservé à un public averti.
Image : Metropolitan Filmexport