Des amis découvrent une main en céramique capable de convoquer des esprits. Tout d’abord amusés par cet artefact aux étranges pouvoirs, ils ne tardent pas à s’apercevoir qu’on ne joue pas avec les forces occultes sans en payer le prix fort…
Réalisé par deux anciens YouTubeurs australiens, La Main a fait sensation dans les salles obscures, procurant des frissons bienvenus pendant la canicule. Un film salué par quelques-uns des plus grands réalisateurs, dont Peter Jackson.
Parle à ma main
Connus pour avoir travailler sur le film Mister Babadook, de Jennifer Kent, les frères Danny et Michael Philippou ont réussi à créer une nouvelle fois l’événement cet été avec La Main, leur premier long métrage. Un film impressionnant à plusieurs niveaux qui parvient à outrepasser les clichés les plus éculés du genre horrifique pour au final imposer son originalité et sa force évocatrice.
La main qui tue
La Main raconte une histoire somme toute classique de malédiction qui touche des jeunes qui ne s’aperçoivent pas que les forces avec lesquelles ils jouent peuvent se retourner contre eux. Déjà vu ? Oui et non. Oui car il est certain que le long métrage des frères Phihlippou ne révolutionne pas le genre grâce à son simple scénario. Ce qu’il accomplit en revanche c’est de dépasser les clichés pour proposer un spectacle très jusqu’au-boutiste, qui n’hésite pas à mettre de côté les sursauts opportunistes pour jouer sur une horreur plus frontale et viscérale.
Débuts prometteurs
Si le projet pouvait encourager quelques doutes, au final, La Main s’impose bel et bien comme une bonne surprise. Plutôt conventionnel dans son déroulé, jusqu’au dénouement, plutôt prévisible, le film gagne ses gallons grâce à ses scènes chocs et les performances de ses acteurs (tous inconnus, si ce n’est Miranda Otto, une actrice australienne vue dans La Ligne rouge, Le Seigneur des Anneaux, The Homesman ou encore Annabelle 2). La mise en scène quant à elle, démontre d’un vrai savoir-faire et parvient sans mal à créer le malaise tout en organisant une montée inexorable de la tension.
À partir d’un concept plutôt malin mais classique, La Main réussit donc là où beaucoup de films d’horreur échouent et s’avère en cela plus que recommandable aux amateurs.
Image : Causeway Films, Bankside Films, Talk to Me Holdings, SND