Convoitée par des milliers de gamers dans les années 1990, longtemps inaccessible à cause de son prix, la Neo-Geo a largement fait parler d’elle et reste encore aujourd’hui une référence. Une console au centre du nouvel épisode de notre grand dossier retro-gaming !
La Neo-Geo : un peu d’histoire
La Neo-Geo sort le 26 avril 1990 au Japon. Le même jour, le fabricant de la console met aussi à disposition le Neo-Geo MVS, un système de jeu d’arcade aussi puissant qu’inédit. Au début, la Neo-Geo coûte 58 000 yens, soit environ 646 € actuels. Très chère, la console n’est pas vendue avec un jeu comme c’est habituellement le cas. Pour jouer, il faut ainsi avoir recours à la location. Le principal argument de la Neo-Geo est de pouvoir amener à la maison les jeux d’arcade. Car oui, à l’époque, toutes les grandes villes du monde (et même certaines petites) ont leurs salles d’arcades. Des endroits où il était possible de jouer à des jeux vidéos plus puissants que ceux disponibles sur console ou ordinateur (du moins dans les années 1990) mais aussi au flipper ou au baby-foot. Les bornes d’arcades qui étaient aussi présentes dans les bars et autres restaurants et qui étaient prises d’assaut par tous les adolescents (un peu comme dans Stranger Things, quand les personnages jouent à Dragon’s Lair).
Le 1er juillet 1990, SNK décide de baisser le prix de sa console, qui est désormais disponible pour « seulement) 48 000 yens, soit 360 € actuels. 17 jeux sont aussi proposés à l’achat, avec notamment les classiques Sengoku et King of the Monsters. Le même mois, SNK débarque aux États-Unis mais le prix toujours élevé de la Neo-Geo réserve celle-ci à des gamers fortunés.
Alors que la Nintendo NES et la Sega Master System envahissent les salons et les chambres d’ados, la Neo-Geo fait office de véritable Graal. La sortie de jeux comme Fatal Fury et Art of Fighting parvient à créer l’événement. Les amateurs découvrent ces titres dans les salles d’arcade et ne rêvent que d’une chose, à savoir se procurer la très chère Neo-Geo pour pouvoir y jouer à la maison. Même les manettes de la Neo-Geo, très volumineuses, permettent de reproduire à domicile l’expérience de jeu des bornes d’arcade.
En France, c’est la société Guillemot qui distribue la machine. Au début des années 1990, les sorties de jeux s’enchaînent et malgré la concurrence de plus en plus rude, la Neo-Geo fait toujours rêver. Le fait que son prix baisse provoque aussi une hausse des ventes.
La Rolls Royce des consoles
SNK met fin à la production de la Neo-Geo en 1997 mais continue de sortir des jeux. En 2012, le fabricant annonce la Neo-Geo X, une version portabl.
Très puissante, bien plus que la Sega Megadrive ou la Super-Nintendo, la Neo-Geo a réussi à s’imposer comme la seule console 2D à n’être jamais vraiment passée de mode. Même aujourd’hui, à l’heure de la PS5 et de la X-Box Séries X, la Neo-Geo représente une sorte d’idéal. Une console qui, plutôt étrangement, a aussi réussi à conquérir les nouvelles générations grâce aux pirates, qui, dès l’apparition des émulateurs sur ordinateurs, ont pu proposer illégalement la Neo-Geo et l’intégralité des jeux. Elle reste ainsi à ce jour l’une des consoles les plus piratées. Comme si les anciens ados contrariés de n’avoir jamais pu se l’offrir et les nouveaux gamers avides de la découvrir avaient profité des émulateurs pour enfin se l’approprier.
Les hits de la Neo-Geo
La Neo-Geo doit aussi sa réputation à certains de ses jeux qui, dès leur sortie, se sont imposés comme de véritables classiques. Impossible donc de ne pas citer la saga Metal Slug, qui vous mettait dans la peau d’un petit soldat engagé dans une guerre sans merci. Un jeu de type run and gun qui a connu de nombreuses suites.
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Pour autant, c’est avant tout la baston qui a régné en maître sur la Neo-Geo avec des titres comme Fatal Fury, une sorte de déclinaison du Streets of Rage de la Megadrive et de Final Fight. Sans oublier les deux plus grands rivaux de Street Fighter 2, Samurai Shodown et King of Fighters. Des jeux qui ont aussi connu plusieurs suites, assurant le succès écrasant de ces franchises inscrites dans la légende de l’histoire des jeux vidéos.
@canalsystematicplayer SAMURAI SHODOWN / SPIRITS (ARCADE / NEO GEO). Gameplay com Haomaru. #snk #samuraishowdown #fliperama #haomaru #samuraispirits #fliperamadebar #gamer
Image : SNK/Wikimedia