Une romancière à succès est prise pour cible par une organisation terroriste qui pense que ses livres, un peu trop réalistes, cachent des informations susceptibles de renverser l’ordre établi. C’est alors qu’un super espion surgit dans sa vie pour bouleverser son destin…
Nouveau film de Matthew Vaughn (Kingsman), Argylle entend réinventer le film d’espionnage à grand renfort de multiples rebondissements, bastons incroyables et punchlines délirantes.
Londres, nid d’espions
L’histoire d’Argylle rappelle dans un premier temps celle de films très réussis, comme Au-revoir à jamais, À la poursuite du diamant vert ou encore Night & Day. Rien de nouveau sous le soleil ? Il est vrai que tout le début du nouveau film de Matthew Vaughn peine à convaincre. Le scénario semble prévisible et sent le déjà-vu, les effets visuels sont curieusement brouillons et finalement, à part les performances des acteurs (dont Dua Lipa, qui fait une apparition remarquée), rien ne vient vraiment nous prouver que le réalisateur a su conserver sa maestria. Heureusement, tout change dans la seconde partie…
Twist again
Quand Argylle passe la seconde, le spectacle prend une toute autre tournure et s’avère enfin aussi galvanisant qu’audacieux. Les twists s’enchaînent, l’histoire se met en place et les séquences plus folles les unes que les autres défilent sous nos yeux ébahis . Il s’avère finalement que le réalisateur fait preuve d’une audace qui lui permet de passer certes en force mais de passer quand même. Argylle joue sur des codes connus mais parvient à les dépasser pour nous offrir un show révérenciel et jubilatoire, à grand renfort de trouvailles visuelles et scénaristiques délirantes. Pop et coloré, acidulé et même tendre (ce qui est plus inattendu), ce blockbuster fonce dans le tas avec une énergie qui finit par tout emporter sur son passage.
Porté par des acteurs parfaits, avec une mention spéciale pour Bryce Dallas Howard, excellente en romancière prise en étau entre un espion mystérieux et des méchants vraiment méchants, le film n’est certes pas aussi puissant et cohérent que les Kingsman mais il sait gagner ses gallons sur la durée, en osant des choses un peu folles et en parvenant à nous les faire accepter. Force est de reconnaître qu’au terme de la scène post-générique (car oui il faut rester un peu après la fin), on n’a qu’une envie : voir la suite !
Image : Universal Pictures